Vert atlantique

J'ai terminé "Vert Atlantique" de Marc Meganck publié chez Éditions F deville

Le dernier voyage. Nous sommes en 2035 et comme dit l'auteur :

Le monde suffoque. Il semble qu'Alex suffoque aussi à Bruxelles, il a perdu Fauve et il n'a plus de raisons de rester dans cette ville.

Alors, c'est le grand départ, le dernier voyage. Quitter le désert sentimental pour retrouver un souffle. Il vit pendant six mois avec ses économies aux Açores puis il trouve un travail : entretenir les routes de São Miguel. L'île en touriste puis l'île comme habitant demande une adaptation pas si facile. Le contexte est merveilleux : la faune et la flore est une beauté pour les sens mais l'intégration provoque d'autres sens.

Alors, quel sens se trouver pour rester ?

Quel choix faut-il faire ?

Rentrer et retourner à la vie pleine de remords et de regrets ou rester et chercher ce qu'il n'a pas encore trouvé sans savoir ce que cela représente réellement ?

Un but, une transmission, la foi de trouver chaque jour un sens à la beauté, à la nature, à l'entretien de la vie.

Assister et même participer à l'évolution sans destruction.

C'est encore possible pour Alex, pour Guillermo.

Il ne suffit pas toujours de se parler pour se comprendre. Guillermo casse la routine, Alex trouve une façon de poser la nature pour qu'elle reste inoubliable. Y a-t-il de l'espérance ailleurs ? Il y a la vie, ici et maintenant sur l'île.

Le temps s'est multiplié et chacun sait ce qu'il a gagné et ce qu'il a perdu. La vie d'avant ? Sûrement !

Une autre idée de l'espace et du temps ? Certainement.

Les hortensias, la forêt, les collines, les prairies sauvages, les sources, les cascades, le monde se tait, il n'y a plus que l'effleurement, cueillir et coller sur des feuilles de papier, la nature.

Il y a aussi le bruit de l'océan, le chant des puffins cendrés, le lancement de la tondeuse à gazon et la Nimbus qui détourne du chaos pour une vie paisible. Le vert et le gris d'une paix méritée. Le paradis n'est pas toujours rose ou bleu, il est là où l'on trouve un sens à sa vie.

Un très bon roman et je vous le conseille pour vos vacances ou une lecture dans un parc au printemps.