top of page

Mon combat contre l'emprise et le suicide forcé de Yael Mellul

Dernière mise à jour : 20 août 2021

Le livre que l'on trouve au rayon "Témoignage", c'est une partie de vie. Un passé mais aussi comprendre pour l'avenir. Le témoignage est personnel ou un écrit qui cible une catégorie de personnes. Le témoignage est-il unique ? Que cherche le lecteur ? Il souhaite savoir ou comprendre ? Peut-être les deux à la fois ?


Yael Mellul raconte dans son livre un combat : reconnaître, défendre et punir l'emprise et le suicide forcé dans la loi. Admettre par le biais d'une loi qu'une femme victime de violences conjugales se suicide parce que sa liberté est ainsi. Pas de fuite possible, pas de S.O.S.

Elle en finit avec son bourreau par sa propre disparition. Son choix ? Ce n'est pas aussi certain. Un être humain qui décide de se donner la mort : Est-ce le seul échappatoire possible ?


Le combat est long. Reconnaître que l'emprise d'un homme sur une femme débouche sur une mort, c'est aussi un fait. Alors, comment le combattre ? Comment éviter le suicide ? Comment sauver des vies ?


L'auteure, l'avocate, peut-elle comprendre la violence psychologique qui pour elle se trouve être la base de toutes violences conjugales. Qui peut accepter les insultes ? Qui peut pardonner les coups ? Comment une femme distingue la sortie de secours que par sa propre mort ? Pourquoi et comment prendre la décision ?


Pour parler des violences conjugales et de l'emprise, il faut des témoignages : des histoires à lire, des familles à rencontrer. Puis, il y a au détour d'une relation, d'un amour : le dévouement. L'affection et le don de soi ont une limite : sa propre dignité.

Mais qu'est-ce que la dignité pour la femme amoureuse, sinon être aimée par lui.


La violence conjugale se trouve à l'extrême de de notre vie. On prend des risques, on s'oublie. Où se trouve le danger ? Trop tard ! La montée est trop obscure : c'est un piège. Il a voulu, lui le bourreau, nous faire croire que nous étions la numéro un mais en retour il nous a tout pris.


Parler des violences conjugales, c'est tenter de raconter l'impossible à ceux qui tentent de comprendre qu'aujourd'hui une femme est frappée parce que le repas est trop chaud, demain une femme sera morte parce qu'elle lui a dit qu'elle voulait divorcer.


Yael Mellul a décidé de sauver grâce à la reconnaissance de la justice : une femme qui n'est plus. Elle a avalé des médicaments, s'est pendue ou s'est intoxiquée parce qu'elle était victime de violences conjugales. La société pense souvent que des femmes sont prisonnières elles-mêmes de leur bourreau et que seule leur propre personne doit dire stop. Est-ce si facile ? Chaque suicide est un signe de souffrance.

Le suicide forcé : Votre moitié, celui qui vous emmène au bord de la vie en rose, insiste jour après jour sur sa position. Tu n'es rien, tu n'es plus rien. Dans ses yeux : la haine. Dans ses poings : la colère. Et autour de toi : le dégout et l'indifférence. Que fais-tu ici sur terre à pourrir la vie des autres ? Quels autres ? Plus personne n'est là ! Il n'y a que lui et ses coups et ses dires... C'est vrai, pourquoi vivre comme ça ? Rester pour qui et pourquoi ?

Tu pleures les nuits où il s'est endormi d'avoir trop bu mais il a surtout passé la soirée à te rabaisser. Le matin, tu te lèves. Quoi faire ? Ce qu'il a envie, ce qu'il veut. Tu regardes par la fenêtre une femme bien habillée, elle sourit, peut-être qu'elle est au téléphone avec une amie, un amoureux ou son enfant. Elle dégage de la couleur : ses vêtements sont clairs et sa démarche s'envole. Toi, tu traînes tes chaussons, tu n'as envie de rien. Tu n'es rien, c'est lui qui le dit et comme c'est la seule personne qui reste auprès de toi, qui sait ?


Le rôle de la justice est de défendre la mort de cette femme. Trop tard, il est trop tard pour lui dire que tout est la faute de cet homme. Il n'est pas trop tard pour le punir.


La société est à l'aube de la reconnaissance des violences conjugales. Société patriarcale : l'enchaînement est à briser. Pour que la femme, demain, se sente libre et à égalité de l'homme, il faudra encore bien des combats. L'avocate et auteure Yael Mellul a relevé la vision de la violence conjugale. Le suicide est un échappatoire du mal de vivre.


Pour vous procurer le livre c'est ici




31 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page