Les oubliés du dimanche

Justine Neige, 21 ans, travaille comme aide soignante dans une maison de retraite " Les Hortensias".

Elle aime la musique et le 3ème âge.

Un samedi sur 3, elle danse au Paradis.

Justine a perdu son insouciance en 1996 après la mort de ses parents.

La lecture navigue entre l'humour, les sentiments et la recherche d'une vérité.

Lorsque Justine se demande : quand est ce qu'on est vieux ? Elle entend les autres :

Quand on ne peut plus s'occuper de sa maison seul .

Quand on ne peut plus se servir de sa voiture.

Quand on se casse le col du fémur.

Quand on cherche ses clefs tout le temps.

Justine pense que la vieillesse commence avec la solitude.

Le dimanche, il y a l'absence.

Le dimanche , il y a la route qui mène à la messe.

Des confessions, des réjouissances.

Le dimanche, on tente d'oublier que l'on est seul, que c'est le jour du repas en famille.

Justine affectionne Hélène, une résidente, née le 20 avril 1917.

Hélène lui raconte sa vie, l'amour, l'espérance, l'attente, la surprise, le retour, le départ...Tout dans un vol d'oiseau.

A-t-on réellement un oiseau qui nous suit ?

La liberté est elle visible ?

Est-ce que l'on oublie lorsque l'on vieillit ?

Les oubliés du dimanche, c'est une danse en trois temps :

Hélène et Lucien.

Julie

La famille.

Ça se passe, là bas, très loin, avant et après la guerre, en 1996 et maintenant.

C'est le soin du matin, la lecture et la danse du samedi soir.

Observe-t-on réellement l'amour autour de soi ?

Le dimanche, cela pourrait être la fin de quelque chose ou pourquoi pas la révélation.

Les oubliés du dimanche attendent, espèrent un appel, une présence.

Et ceux qui veulent oublier le dimanche font silence.

J'ai suivi Julie, j'ai vu Hélène dans les yeux de Lucien. Je n'ai pas vu les "Neige" briller.

L'amour est aveugle, il s'installe, il casse tout puis il se cache. Il faudrait juste qu'il puisse s'envoler tout en restant. Que l'on puisse attendre son retour ou bien qu'il se révèle comme un cadeau.

Un roman fort, fragile et surprenant à la fois.

Si l'amour se raconte encore aujourd'hui, c'est parce que l'on ne peut jamais l'oublier.