Aujourd'hui, je vous partage l'interview faite avec Daryl Delight. Auteur de "La légende de Spellman" et de "Amalia " dans la catégorie horreur, il a accepté avec gentillesse de répondre à mes quelques questions . J' avais lu, "Amalia" en Octobre dernier, vous pouvez retrouver la chronique ici .
Mais pour le moment , intéressons-nous à l'auteur puisque "De vous à moi" c'est un mélange de questions sur le passé, le présent et l'avenir de l'auteure et c'est un partage en vous le confiant "De moi à vous". Bonne lecture !
Amalia que j ai lu dernièrement n' est pas ton premier roman , pourquoi avoir commencé à écrire dans la catégorie horreur?
L'horreur et le thriller sont les genres que je lis le plus souvent. C'est aussi le genre de film que je regarde le plus depuis que j'ai dix ans, même s'il aurait fallu que je m'abstienne à cet âge. J'affectionne beaucoup ces genres et je m'amuse beaucoup en les écrivant. J'ai une culture cinématographique très importante et je m'en inspire pour mes romans. Une idée germe et on l'écrit, tout simplement, ce n'est pas comme si je réfléchissais réellement au genre. Une histoire se construit d'elle-même, je dirai même que les personnages écrivent l'histoire pour moi en vivant leur vie. Et comme j'imagine des personnages complètement fous, je ne m'étonne plus du nombre de morts dans mes livres.
Que doit contenir un bon livre d'horreur pour toi?
Une ambiance qui vous donne envie de découvrir des lieux que vous n'exploreriez jamais. Une forêt sombre en pleine nuit, un manoir hanté un soir de pluie ou une maison où la famille qui y habitait a été assassinée. Vous savez qu'il ne se passera rien de bon par la suite, mais au fond de vous, vous aimez ça ! Lorsque vous commencez un roman, allongée dans votre lit, et que vous avez tout d'un coup envie que la pluie tombe sur votre fenêtre et que l'orage gronde... C'est que le livre sera bon.
Tu aimes faire peur ! Mais toi , de quoi as tu peur?
D'un tas de choses ! La peur que l'on connaît tous, les araignées, les serpents, ce genre de bêtes indomptables qui peuvent se glisser sous vos draps. La peur irrationnelle qui fait que j'allume la lumière pour descendre me prendre un verre d'eau en pleine nuit, parce que la maison est vide et qu'un esprit pourrait m'attendre au coin d'une pièce. La peur du réel, de mourir, souffrir surtout, se réveiller un matin avec une douleur et apprendre que l'on est atteint d'un cancer. Ou encore une peur propre à moi-même, décevoir les gens qui me lisent à la sortie d'un roman qu'ils attendent avec impatience. La peur est partout et celui qui dit le contraire ne le fait que pour jouer les durs, mais il n'échappe tout de même pas à cette règle qui nous envahit tous de temps en temps.
Tu n'as pas qu'un côté obscur, A quoi rêve Daryl Delight ?
Comme toute Miss France qui se respecte, je rêve de la paix dans le monde.
Lors de "Mes questions à l'auteur " pour la chronique d 'Amalia" tu m 'as dit écrire un préquel sur celui-ci , ça se passe comment ? Où en es-tu?
Je suis en plein dedans. J'attaque la dernière partie du roman et ce sera le plus long que j'ai jamais écrit. C'est un peu différent de mes précédents ouvrages, car il se passe sur une période de plus de 50 ans. Je n'ai pas l'habitude alors je dois chercher parfois des moyens de passer d'une époque à l'autre sans que ce soit trop brutal. Le livre se divisera en plusieurs partie et il faut donc qu'il y ait plusieurs intrigues. En fait, si j'ai pensé « la légende de Spellman » comme un téléfilm et « Amalia » comme un film, celui-ci pourrait très bien être considéré comme une série, je prendrais comme exemple « Bate's motel », avec plusieurs saisons et épisodes. Bien sûr, je fais tout pour ne pas ennuyer le lecteur, alors les passages un peu longs qu'il pourrait y avoir dans une série ne seront pas présent à la lecture et ne se ressentira même pas. Je mets un point d'honneur à ce qu'il se passe quelque chose d'intéressant dans chaque chapitre !
J 'ai lu que tu aimais le cinéma, quel est ton film d'horreur préféré ?
Est-ce Ghostface qui pose la question ? (rire). J'aime beaucoup les classiques, Halloween, Scream, massacre à la tronçonneuse, Vendredi 13... les nouveaux aussi comme Conjuring. Je regarde tous les films d'horreur (et autre d'ailleurs, j'adore aussi beaucoup les films de gangsters, les thrillers, les drames...) qui sortent. Parfois, il y en a des bons et d'autres moins réussi. J’attends « IT 2 », l'adaptation de Stephen King, avec impatience.
As-tu une citation , un proverbe préfère ?
Un, deux, Freddy te coupera en deux Trois, quatre, remonte chez toi quatre à quatre Cinq, six, n'oublie pas ton crucifix Sept, huit, surtout ne dors pas la nuit Neuf, dix, il est caché sous ton lit . Pour rester dans les films d'horreur.
Quel est ton livre préféré ?
S'il faut en choisir qu'un, je dirais Misery de Stephen King. Mais il se peut que je change d'avis demain.
Qu'espères tu pour l 'avenir?
Pouvoir écrire encore et encore tout en faisant plaisir aux lecteurs qui me soutiennent. Finalement, je crois que c'est ma plus grande crainte, ne pas être à la hauteur des fidèles lecteurs et lectrices qui me suivent.
J'ai demandé à Daryl Delight une photo, une image importante pour lui, la voici :
Il nous raconte ce qu'elle évoque pour lui :
J'ai choisi une image de Robert De Niro dans « Taxi Driver ». J'ai dû voir ce film très jeune vers 13 ou 14 ans. J'ai compris qu'on pouvait lier la violence avec des thèmes plus importants, de société, des questions fondamentaux parfois. J'ai donc étudié l'histoire (entre autres) avec ce film qui traitait d'un ancien combattant du Vietnam. Je crois que mon passage de l'enfance à l'adolescence s'est fait grâce à ce film. L'action n'était plus mon objectif principal, je voulais cogiter avec les mots et les images. J'ai ensuite eu une admiration pour le réalisateur Martin Scorsese et j'ai voulu voir toute sa filmographie. C'était une époque où les DVD et internet n'existaient pas, nous en étions encore au magnétoscope et VHS. Une époque où j'allais au vidéo club du coin pour louer mes films pour le week-end en demandant à ma mère quelques francs pour assouvir mon addiction. Une époque où j'ai durement cherché Raging Bull et Reservoir Dogs (ce dernier de Tarantino) avant de pouvoir les visionner. Pour vous faire une confidence, je n'étais pas très bon à l'école. J'avais les capacités, comme disaient mes professeurs, mais je n'aimais pas vraiment l'autorité en général. Je pense que la culture n'a pas besoin de se trouver dans l'éducation nationale en nous imposant une vision décidée par une élite. Les livres, les films et toute autre forme artistique peuvent suffire à cultiver une personne qui le veut. Et ce qui est beau, c'est que c'est totalement objectif, sans personne pour vous dicter ce que vous devez penser. Ce phénomène grandit de nos jours avec internet. Prenez une caméra, filmez ce qui se passe dans la rue, et vous verrez qu'avec les mêmes images, les gens auront des opinions différentes.
Un dernier mot?
Merci pour ton interview et ton temps, j'ai aimé répondre à tes questions.
Je remercie Daryl Delight d'avoir répondu à mes questions. J'ai beaucoup apprécié cet échange, nous dévoilant un peu plus sur l'auteur qui écrit pour nous faire peur :) Je suis impatiente de lire ses prochains écrits !
